«[…] pour ses travaux sur les protéines sanguines, et en particulier sur celles qui jouent un rôle pour la spécificité sanguine et pour la détermination des antigènes. Il a donné des impulsions nouvelles au Service de transfusion sanguine de la Croix-Rouge suisse, au niveau de l’organisation et sur le plan scientifique, et développé des activités de recherche exemplaires.»
Les travaux primés d’A. Hässig visaient essentiellement les deux points forts de la sérologie sanguine, à savoir, d’une part les problèmes liés aux transfusions, et d’autre part la prophylaxie et la thérapie du morbus haemolyticus neonatorum (mort du foetus à la suite de l’incompatibilité de son groupe sanguin avec celui de sa mère). Les experts ont particulièrement fait ressortir les facultés d’A. Hässig pour combiner la science et la pratique, les travaux de laboratoire et la clinique. Ainsi, par exemple, après avoir pu prouver que le traitement du plasma aux ultraviolets ne constituait pas une protection sûre contre la transmission de l’hépatite, il a produit du plasma de donneurs isolés, au lieu des plasmas mélangés produits jusque-là, ceci pour minimiser les risques. A. Hässig s’est également distingué dans le domaine de l’immunologie sanguine, entre autres par ses études de la structure antigènique des paraprotéines (protéines que l’on trouve dans le sang de patients présentant des plasmocytes et qui agissent comme antigènes).