Laudatio en l’honneur de Ted Turlings, Prix Marcel Benoist 2023
Par Carlo Rivolta,
Président du Comité de sélection du Prix scientifique Suisse Marcel Benoist 2023
Deutsche Übersetzung siehe unten
Mesdames et Messieurs,
C’est pour moi un véritable honneur de présenter la laudatio d’une sommité dans le domaine de l’écologie, le lauréat du prix Marcel Benoist 2023, le Prof. Ted Turlings de l’Université de Neuchâtel.
Je m’appelle Carlo Rivolta. Je suis professeur de génétique à la faculté de médecine de l’Université de Bâle et membre du Conseil National de la Recherche auprès du Fonds National Suisse. La raison pour laquelle je suis devant vous ce soir est qu’au cours de l’été dernier j’ai aussi eu le privilège de présider le Comité de Sélection du Prix Marcel Benoist, un jury composé de scientifiques et membres de la société civile qui était chargé d’évaluer toutes les nominations reçues et qui a finalement désigné le Prof. Turlings comme récipiendaire du Prix.
Ted Turlings entreprend son parcours scientifique dans le domaine de l’écologie chimique dès ses débuts. Après avoir obtenu une licence et une maîtrise en biologie à l’Université de Leiden, aux Pays-Bas, il reçoit une bourse Fulbright, qui lui permet de réaliser son doctorat à l’Université de la Floride, sous la supervision de l’un des pères fondateurs de l’écologie chimique, le Prof. Jim Tumlinson. Ses études doctorales, riches déjà en prix et distinctions, l’amènent ensuite à travailler pour le Département de l’Agriculture des Etats-Unis, l’USDA, où il restera pendant deux ans en tant que chercheur postdoctorant. En 1993, Ted Turlings quitte les Etats-Unis pour devenir Oberassistent à l’ETH de Zurich. Il rejoint ensuite l’Université de Neuchâtel grâce à une bourse START du Fonds National Suisse, pour créer son propre groupe de recherche. Stablement à Neuchâtel, au fil des années le Prof. Turlings développe ses activités de recherche et d’enseignement autour du sujet des interactions plantes-insectes, jusqu’à devenir en 2001 le directeur du Pôle de Recherche National « Plant Survival » et ensuite le directeur du Centre de Compétence en Écologie Chimique auprès de l’Université de Neuchâtel. Pendant sa carrière neuchâteloise, le Prof. Turlings reçoit aussi de nombreux prix, financements et distinctions, dont, pour une question de temps, je ne citerai ici que le plus récent, le prestigieux ERC Advanced Grant. Depuis trois ans, Ted Turlings est aussi membre du conseil d’administration du Centre international de physiologie et d’écologie des insectes, basé au Kenya, et cette année il a été élu président de la Société Internationale d’Écologie Chimique.
Comme vous l’avez vu dans la vidéo, l’une des contributions les plus remarquables du Prof. Turlings consiste dans la découverte des composés volatils émis par les plantes en réponse aux attaques d’insectes. Ces signaux chimiques représentent une sorte de langage végétal, dont la complexité et sophistication ne cessent pas de nous surprendre. En effet, Ted Turlings peut être considéré à juste titre comme le scientifique qui a le plus influencé l’orientation de l’écologie chimique contemporaine. Son travail pionnier a fondamentalement remodelé notre compréhension du réseau complexe d’interactions qui régissent les écosystèmes, éclairant le monde caché de la communication chimique entre les plantes et leurs myriades de cohabitants.
Au-delà de l’importance scientifique liée à la découverte de ce système de défense des plantes, ces résultats ont également ouvert de nouvelles perspectives pour une agriculture plus respectueuse de l’environnement. Et celui-ci est en fait un point crucial, puisque les découvertes du Prof. Turlings ont des implications considérables pour une lutte antiparasitaire qui soit en même temps efficace et soutenable, qui puisse protéger des cultures sans devoir recourir à des produits chimiques nocifs. Par exemple, on pourrait imaginer de produire et dispenser ces composés naturels sur des cultures, afin de repousser les ravageurs, ou de sélectionner des espèces qui produisent naturellement des quantités plus importantes de ces signaux et donc puissent mieux se défendre. Ou, encore, on pourrait penser de construire des capteurs qui puissent ‘sentir’ ces signaux de détresse des plantes et permettre une intervention ciblée, tels que les robots cités dans la vidéo.
Au-delà du laboratoire, Ted Turlings a joué un rôle de catalyseur en matière de collaboration et de diffusion des connaissances. Son engagement envers l’éducation a inspiré une nouvelle génération de scientifiques, d’excellents scientifiques, à explorer le domaine de l’écologie chimique. En effet, lorsqu’on lui demande quelles sont les raisons principales de son succès, il répond que ce sont les nombreux jeunes chercheurs avec lesquels il a travaillé jusqu’à présent.
En reconnaissance de ses contributions extraordinaires dans le domaine de l’écologie et de sa vision d’un avenir plus durable, c’est avec une grande admiration que nous célébrons ici le Prof. Ted Turlings. Son travail a non seulement enrichi notre compréhension scientifique, mais il promet également de remodeler la façon dont nous interagissons avec notre environnement, offrant ainsi l’espoir d’une coexistence plus harmonieuse entre l’humanité et sa planète.
Mesdames et Messieurs, je vous invite donc à vous joindre à moi pour féliciter chaleureusement le Prof. Ted Turlings pour ses réalisations remarquables et pour le rôle fondamental qu’il a joué dans l’avancement de la science et de la conservation de l’environnement.
Merci.
Deutsche Übersetzung
Sehr geehrte Damen und Herren
Es ist mir eine grosse Ehre, die Laudatio einer Koryphäe auf dem Gebiet der Ökologie zu halten, dem Gewinner des Marcel Benoist Preises 2023, Prof. Ted Turlings von der Universität Neuenburg.
Mein Name ist Carlo Rivolta. Ich bin Professor für Genetik an der medizinischen Fakultät der Universität Basel und Mitglied des Nationalen Forschungsrats des Schweizerischen Nationalfonds. Der Grund, warum ich heute Abend hier vor Ihnen stehe, ist, dass ich im vergangenen Sommer auch das Privileg hatte, den Vorsitz des Auswahlkomitees für den Marcel Benoist Preis zu führen, einer Jury aus Wissenschaftlerinnen und Wissenschaftlern und Mitgliedern der Zivilgesellschaft, die alle eingegangenen Nominationen bewerten sollte und schliesslich Prof. Turlings zum Empfänger des Preises ernannte.
Ted Turlings’ wissenschaftliche Laufbahn begann von Anfang an im Bereich der chemischen Ökologie. Nach seinem Bachelor- und Masterabschluss in Biologie an der Universität Leiden in den Niederlanden erhielt er ein Fulbright-Stipendium, welches ihm ermöglichte, seine Doktorarbeit an der Universität von Florida unter der Aufsicht eines der Gründerväter der chemischen Ökologie, Prof. Jim Tumlinson, zu schreiben. Seine Doktoratsstudien, die ihm bereits zahlreiche Preise und Auszeichnungen einbrachten, führten ihn danach zum Landwirtschaftsministerium der Vereinigten Staaten, dem USDA, wo er zwei Jahre lang als Postdoc-Forscher arbeitete. 1993 verliess Ted Turlings die USA, um Oberassistent an der ETH Zürich zu werden. Anschliessend kam er dank eines START-Stipendiums des Schweizerischen Nationalfonds an die Universität Neuenburg, wo er seine eigene Forschungsgruppe aufbaute. In Neuenburg angesiedelt, entwickelte Prof. Turlings im Laufe der Jahre seine Forschungs- und Lehraktivitäten rund um das Thema Pflanzen-Insekten-Interaktionen, bis er 2001 Direktor des Nationalen Forschungsschwerpunkts «Plant Survival» und später Direktor des Kompetenzzentrums für chemische Ökologie an der Universität Neuenburg wurde. Während seiner Neuenburger Karriere erhielt Prof. Turlings auch zahlreiche Preise, Finanzierungen und Auszeichnungen, von denen ich aus Zeitgründen hier nur den jüngsten, den renommierten ERC Advanced Grant, nennen möchte. Seit drei Jahren ist Ted Turlings ausserdem Mitglied des Vorstands des in Kenia ansässigen International Centre for Insect Physiology and Ecology, und in diesem Jahr wurde er zum Präsidenten der International Society for Chemical Ecology gewählt.
Wie Sie im Video gesehen haben, besteht einer der bemerkenswertesten Beiträge von Prof. Turlings in der Entdeckung der flüchtigen Verbindungen, die von Pflanzen als Reaktion auf Insektenangriffe abgegeben werden. Diese chemischen Signale stellen eine Art Pflanzensprache dar, deren Komplexität und Raffinesse uns immer wieder überrascht. Ted Turlings kann mit Fug und Recht als derjenige Wissenschaftler bezeichnet werden, der die Ausrichtung der zeitgenössischen chemischen Ökologie am stärksten beeinflusst hat. Seine bahnbrechende Arbeit hat die verborgene Welt der chemischen Kommunikation zwischen Pflanzen und ihren Myriaden von Mitbewohnern zum Vorschein gebracht und dadurch unser Verständnis des komplexen Netzwerks von Interaktionen, mit denen Ökosysteme gesteuert werden, grundlegend umgestaltet.
Abgesehen von der wissenschaftlichen Bedeutung der Entdeckung dieses pflanzlichen Abwehrsystems, haben diese Ergebnisse auch neue Perspektiven für eine umweltfreundlichere Landwirtschaft eröffnet. Und das ist in der Tat ein wesentlicher Punkt, denn die Entdeckungen von Prof. Turlings haben erhebliche Auswirkungen auf eine wirksame und gleichzeitig nachhaltige Schädlingsbekämpfung, die Kulturen schützen kann ohne auf schädliche Chemikalien zurückzugreifen. So könnte man beispielsweise solche natürliche Verbindungen herstellen und auf Kulturen anbringen, um Schädlinge abzuwehren, oder Arten bevorzugen, die auf natürliche Weise grössere Mengen dieser Signale produzieren und sich somit besser verteidigen können. Oder man könnte auch Sensoren bauen, die diese Notsignale der Pflanzen «aufspüren» und somit ein gezieltes Eingreifen ermöglichen, wie etwa die im Video erwähnten Roboter.
Über das Labor hinaus hat Ted Turlings die Zusammenarbeit und den Wissenstransfer massgeblich vorangetrieben. Sein Engagement für die Ausbildung hat eine neue Generation von Wissenschaftlerinnen und Wissenschaftlern – exzellente Forschende – dazu inspiriert, auf dem Gebiet der chemischen Ökologie zu forschen. Auf die Frage, was hauptsächlich zu seinem Erfolg beigetragen hat, antwortete er, dass es die vielen jungen Forschenden sind, mit denen er bislang zusammengearbeitet hat.
In Anerkennung seiner ausserordentlichen Beiträge auf dem Gebiet der Ökologie und seiner Vision einer nachhaltigeren Zukunft feiern wir heute Prof. Ted Turlings mit Hochachtung. Seine Arbeit hat nicht nur unser wissenschaftliches Verständnis bereichert, sondern wird auch die Art und Weise, wie wir mit unserer Umwelt umgehen, neu definieren und weckt damit die Hoffnung auf ein harmonischeres Zusammenleben zwischen der Menschheit und ihrem Planeten.
Meine Damen und Herren, ich möchte Sie dazu einladen, sich mir anzuschliessen und Prof. Ted Turlings herzlichst zu seinen bemerkenswerten Leistungen und seinen grundlegenden Beiträgen zur Wissenschaft und zum Schutz unsere Umwelt zu gratulieren.
Vielen Dank.
Laudatio en l’honneur de Lesya Shchutska, Prix Latsis 2023
Par Olivier Schneider,
EPFL, Membre du Conseil national de la recherche du Fonds National Suisse (FNS)
Deutsche Übersetzung siehe unten
Bonsoir Mesdames et Messieurs,
Lesya Shchutska reçoit ce soir le Prix Scientifique Suisse Latsis 2023, et c’est un grand plaisir de vous faire découvrir cette jeune collègue de l’EPFL. Lesya est ukrainienne, mariée à un physicien russe et mère de deux enfants de 5 et 3 ans. Elle a grandi en Ukraine puis a étudié la physique en Russie, au Moscow Institute of Physics and Technology. Ayant obtenu son doctorat à l’EPFL en 2012, elle a été engagée comme postdoc à l’University de Floride puis à l’ETH de Zurich où elle est devenue professeure assistante, avant de rejoindre l’EPFL en 2019 comme professeure assistante tenure-track.
Lesya est passionnée pour la physique des particules élémentaires et mène des recherches dans le cadre d’expériences au grand collisionneur de protons du CERN à Genève. Toute son activité se focalise sur la recherche de nouvelles particules et de nouveaux phénomènes qui vont au-delà du Modèle Standard théorique de la physique des particules, considéré comme incomplet. Lesya n’a pas découvert de physique nouvelle, du moins pas encore, mais elle a défriché des territoires inexplorés.
Premièrement, dans le cadre de la collaboration internationale CMS, elle a proposé et développé une nouvelle ligne de recherche suscitant un intérêt croissant dans la communauté, basée sur une idée théorique du Prof. Shaposhnikov : la recherche de particules hypothétiques appelés leptons neutres lourds (Heavy Neutral Leptons), qui pourraient résoudre des questions aussi fondamentales que la nature de la matière noire et de l’asymétrie entre matière et antimatière dans l’Univers. Lesya a obtenu une bourse européenne ERC sur ce sujet et publié l’un des meilleurs résultats à ce jour.
Deuxièmement, dans le cadre de LHCb, une autre collaboration qu’elle a rejoint en 2019, Lesya a su proposer les bonnes idées permettant de résoudre une “anomalie“ dans les résultats de l’expérience, qui avait perduré pendant huit ans, suscitant excitation dans la communauté et espoirs d’une découverte scientifique imminente. Grâce à la contribution intellectuelle de Lesya, qui a permis une analyse plus robuste des données de l’expérience, l’anomalie a disparu, créant la déception chez certains mais confirmant l’universalité des couplages des électrons et des muons.
Troisièmement, Lesya est l’une des instigatrices d’une nouvelle expérience appelée SND@LHC, particulièrement bien placée pour étudier les interactions des neutrinos dans une gamme d’énergie inexplorée et pour rechercher de nouvelles particules produites au LHC. L’expérience a été approuvée et construite en un temps record (3 ans) et a commencé à recueillir des données l’année dernière.
C’est pour ces contributions originales que Lesya reçoit le Prix Scientifique Suisse Latsis 2023.
Plusieurs choses me frappent chez Lesya, et m’ont parfois dérouté : sa puissance de travail, sa rapidité de compréhension et d’analyse, son aptitude à faire immédiatement des connexions, et sa capacité extraordinaire à être toujours au courant de tout, souvent avant les autres. Autant dire que, quand on discute avec elle, il faut parfois s’accrocher. Mais Lesya est tout sauf arrogante : c’est une personne en or, sympathique et empathique, qui se soucie de ses doctorants et postdocs, et qui a invité ce soir celles et ceux à qui elle s’estime redevable.
Chère Lesya, merci, mes meilleurs vœœux pour ta carrière, et surtout félicitations pour ce prix !
Deutsche Übersetzung
Guten Abend meine Damen und Herren,
Lesya Shchutska erhält heute Abend den Schweizer Wissenschaftspreis Latsis 2023. Es ist mir eine grosse Freude, Ihnen diese junge Kollegin der EPFL vorzustellen. Lesya ist Ukrainerin, mit einem russischen Physiker verheiratet und Mutter von zwei Kindern im Alter von 5 und 3 Jahren. Sie ist in der Ukraine aufgewachsen und hat dann in Russland am Moscow Institute of Physics and Technology Physik studiert. Nachdem sie 2012 an der EPFL promoviert hatte, ging sie als Postdoc an die University of Florida und später an die ETH Zürich, wo sie Assistenzprofessorin wurde und 2019 als Tenure-Track-Assistenzprofessorin an die EPFL wechselte.
Lesya begeistert sich für die Elementarteilchenphysik und forscht im Rahmen von Experimenten am grossen Protonenbeschleuniger des CERN in Genf. Ihre gesamte Tätigkeit konzentriert sich auf die Suche nach neuen Teilchen und Phänomenen, die über das theoretische Standardmodell der Teilchenphysik hinausgehen, das als unvollständig gilt. Lesya hat keine neue Physik entdeckt, zumindest noch nicht, aber sie hat unerforschtes Gebiet erschlossen.
Erstens hat sie im Rahmen der internationalen CMS-Kollaboration eine neue Forschungsrichtung vorgeschlagen und entwickelt, die auf einer theoretischen Idee von Prof. Shaposhnikov basiert und in der Gemeinschaft auf wachsendes Interesse stösst: die Suche nach hypothetischen Teilchen, den so genannten Heavy Neutral Leptons, die so grundlegende Fragen wie die nach der Natur der Dunklen Materie und der Asymmetrie zwischen Materie und Antimaterie im Universum lösen könnten. Lesya hat zu diesem Thema einen europäischen ERC-Grant erhalten und eines der bislang besten Ergebnisse veröffentlicht.
Zweitens wusste Lesya im Rahmen von LHCb, einer weiteren Kollaboration, der sie 2019 beitrat, die richtigen Ideen zur Lösung einer „Anomalie“ in den Ergebnissen des Experiments vorzuschlagen, die acht Jahre lang bestanden und in der Gemeinschaft für Aufregung und Hoffnungen auf eine unmittelbar bevorstehende wissenschaftliche Entdeckung gesorgte hatte. Dank Lesyas intellektuellem Beitrag, der eine robustere Analyse der Versuchsdaten ermöglichte, verschwand die Anomalie, was bei einigen für Enttäuschung sorgte, aber die Universalität der Kopplung von Elektronen und Myonen bestätigte.
Drittens ist Lesya eine der Initiantinnen eines neuen Experiments namens SND@LHC, das besonders gut geeignet ist, die Wechselwirkungen von Neutrinos in einem unerforschten Energiebereich zu untersuchen und nach neuen Teilchen zu suchen, die am LHC erzeugt werden. Das Experiment wurde genehmigt und in Rekordzeit (3 Jahre) gebaut. Im letzten Jahr wurde mit der Datenerhebung begonnen.
Für diese originellen Beiträge erhält Lesya den Schweizer Wissenschaftspreis Latsis 2023.
Es gibt mehrere Dinge, die mir an Lesya auffallen und die mich manchmal aus dem Konzept bringen: ihre Arbeitsleistung, ihre schnelle Auffassungsgabe und Analyse, ihre Fähigkeit, sofort Verbindungen herzustellen, und ihre aussergewöhnliche Fähigkeit, immer alles zu wissen, und das sogar oft vor allen anderen. Kein Wunder, dass man manchmal ziemlich viel Stehvermögen braucht, wenn man mit ihr diskutiert. Aber Lesya ist alles andere als arrogant: Sie ist ein goldener Mensch, sympathisch und empathisch. Sie kümmert sich stets um ihre Doktoranden und Postdocs und hat auch heute Abend all diejenigen eingeladen, denen sie sich verpflichtet fühlt.
Liebe Lesya, vielen Dank, die besten Wünsche für deine Karriere und vor allem: Herzlichen Glückwunsch zu diesem Preis!